Curriculum vitae

Dominique Grandmont est né à Montauban, dans le Tarn-et-Garonne, le 25 janvier 1941 d’une mère institutrice d’ascendance bretonne et d’un réfugié roumain. Caché en Corrèze pendant la guerre, « à deux pas des maquis », il s’installe à Paris/Montparnasse dès la Libération, qui confirme la séparation des parents. Le père vit en Afrique noire. Humanités classiques au collège Stanislas, puis au lycée Montaigne, où il entre sur concours. Achève ses études secondaires au lycée Louis-le-Grand avec, en parallèle, l’École normale de musique (deux ans de piano, douze de violon), ainsi qu’une pratique de l’escrime, de la natation (championnat de France/cadet en 1955 au relais 3 x 50 m), et de la course de fond. Études de russe chez les Jésuites, à l’école Sainte-Geneviève de Versailles. Admis à l’école de Saint-Cyr / Coëtquidan en 1959, puis à l’école d’application de l’Infanterie de Saint-Maixent en 1961, il sera officier d’active, affecté en Algérie au moment de l’Indépendance. Ses premiers poèmes sont publiés par Aragon en 1964, dans les Lettres françaises.

Ses diplômes sont à cette date : après les baccalauréats lettres et philosophie au lycée Louis-le-Grand, une propédeutique classique (en Sorbonne, mention bien) ; les certificats de licence de littérature française (Faculté des lettres de Rennes) et d’études latines (à Poitiers, mention AB) ; les premiers degrés militaires de russe et d’anglais ; les brevets de parachutisme, de haute montagne, de plongée sous-marine, championnats de tir, etc.

De retour à la vie civile, D. G. se voue à l’écriture. Un premier recueil de poèmes, Couleur du temps, obtient le prix René- Laporte/René-Julliard en 1965 et un récit, Le printemps, publié chez Denoël par Robert Kanters, le prix Jean-Cocteau / « Les Enfants-Terribles »  en 1966. Rencontre avec Philippe Soupault. D.G. n’en poursuit pas moins ses voyages à travers l’Europe : notamment de Paris à Constantinople, à pied, en 1965 ; longs séjours en Grèce, où il se rend continûment depuis le milieu des années 50 ; mais il traverse aussi, toujours à pied, l’Italie, l’Allemagne, jusqu’à Prague où il résidera en 1966 / 67 à l’invitation de l’Union des Écrivains, sous le parrainage d’Aragon et d’Adolf Hoffmeister ; par la suite séjours à Chypre, en Égypte, en Russie, aux USA, au Yémen, en Turquie, etc.

Traducteur de poètes tchèques comme Jaroslav Seifert, et surtout Vladimir Holan ; de poètes grecs comme Odysséas Elytis, mais principalement Yannis Ritsos et Constantin Cavafis ( de même que de Dimitris Dimitriadis, pour le théâtre); un temps producteur à France-Culture, D.G. a surtout été conférencier, directeur de collection, etc. Membre des jurys Max-Jacob et Vaillant-Couturier, il a tenu pendant une quinzaine d’années une chronique de poésie contemporaine dans l’Humanité, et animé nombre de rencontres de poésie dans les banlieues parisiennes réputées difficiles.

En 1977, son poème Pages blanches reçoit le prix Paul Vaillant-Couturier, et son poème Ici-bas le prix Max-Jacob en 1984 . Chevalier des Arts et Lettres en 1986. Une bourse du Conseil général de la Seine Saint-Denis lui est attribuée en 1989 . Il effectuera un séjour de plus d’une année dans une usine de métallurgie lourde, dont il tirera son poème Trois fois huit. Enfin ses Histoires impossibles recevront le prix Tristan-Tzara en 1994, et sa traduction de Cavafis le prix Nelly-Sachs en 1999. É́lu à l’académie Mallarmé en 2001.

Son œuvre, qui compte à ce jour une cinquantaine de titres, a fait l’objet de traductions diverses (anthologie, livre ou revue) en russe, anglais, grec, tchèque, macédonien, bulgare, italien, portugais (mais aussi en hébreu, turc, arabe ou autres). Dans la même période, D. G. fera de nombreuses lectures ou conférences à l’étranger : à Moscou et Saint-Pétersbourg en 1977, où il accompagne Aragon et Yannis Ritsos à la réception de ce dernier à l’académie Sverdlovsk (lecture à la Maison des Artistes) ; le poème Ismène de Ritsos est représenté en français dans sa traduction (Salle des antiquités grecques du musée Pouchkine).

Suivent l’université de Münster (Allemagne, 1979 ; Dépt des études romanes) ; l’université de Harvard (Lamont library, USA, 1984) ; la Ville de Milan (Milanopoesia, Italie, 1985) ; le festival de Strouga (Macédoine yougoslave, 1985) ; l’Union des écrivains de Moscou (1988) ; un hommage à Yannis Ritsos (Institut français d’Athènes, 1991) ; le colloque du Centre international d’études delphiques (ministère grec de la Culture, 1992) ; un hommage à Edmond Jabès (Institut français d’Athènes, 1992 ; ainsi qu’au festival d’Avignon) ; des interventions au Collège international de philosophie, etc. Il quitte le Parti communiste en 1992.

Plus récemment : séjours au Yémen, 1993 (où il est observateur aux premières élections démocratiques du pays réunifié) ; rencontres de Lisbonne, 1994 (Université nouvelle, Institut franco-portugais, et Maison Fernando-Pessoa) ; colloque à l’Institut français d’Athènes, 1995 ; université de Tübingen (Allemagne, au Petit théâtre du Neuphilologikum, 1995) ; colloque Ritsos à Monemvassia (Grèce, 1995) ; rencontres internationales de Delphes (Ministère grec de la Culture, 1996) ; VIIe Rencontres de poésie contemporaine de l’université de Cambridge (Angleterre, King’s College, 1997) ; Centre culturel français de Thessalonique (Grèce, 1998) et IIIe festival de poésie méditerranéenne de Kavala (Macédoine grecque, 1998) ; Institut français d’Athènes (Grèce, 2000) ; Instituts français du Caire et d’Alexandrie (Égypte, 2000) ; université de Rennes (2000) ; Institut franco-italien de Rome (Italie, 2001) ; université de Paris/Sorbonne (bibliothèque de langue française), ainsi que l’École normale supérieure (Paris, 2001) ; université de Bari (Italie, 2001) ; Centre culturel français de Tunis (Tunisie, 2001) ; festival de poésie de Rabat (Maroc, 2001) . De même que l’université de Montréal (Québec) ; l’université de Londres /U.C.L (Angleterre) ; l’Institut français d’Athènes (Grèce) ; le festival «Teatropoesia » de Parme (Italie) ; et l’université de Chypre (pour les années 2002/2005). Il était attendu à Tananarive en 2007 pour une mission Stendhal, puis de nouveau à Chypre en 2010, etc. Pendant cinq ans (2004 – 2009), D.G. devient enfin copilote et manutentionnaire bénévole dans le transport routier : il effectuera plus de 750.000 km sur camion 26 tonnes, en région parisienne , expérience dont rend compte notamment Foule ouverte asphalte (La Passe du Vent, 2011). Plus récemment, intervention à l’Institut grec d’Histoire contemporaine (colloque « Littérature et politique», École française d’Athènes, 2016).

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